Deuxième homme du début de saison, Álex Márquez a montré en Thaïlande comme en Argentine sa capacité à s’échapper en tête avec son frère Marc. Il a mené les deux Grands Prix, s’est finalement incliné pour à peine plus d’une seconde au maximum dans chacune des épreuves disputées jusqu’à présent, brillant par sa capacité à dominer le reste du plateau à défaut d’avoir pu battre le #93.

L’Espagnol paraît renaître cette année au guidon de la Ducati GP24, la moto titrée l’an dernier aux mains de Jorge Martín. Comme tous les pilotes du second groupe au sein du constructeur italien, il avait dû composer l’an dernier avec la GP23, un modèle ayant posé des difficultés notamment en termes de stabilité au freinage. Si Marc Márquez s’en était bien sorti, parvenant même à gagner avec cette moto, Fabio Di Giannantonio et surtout Marco Bezzecchi se sont trouvés bien plus mal à l’aise, comme Álex Márquez.

En ayant désormais reçu la version de la Desmosedici que tous s’accordent à saluer comme la plus aboutie, le pilote Gresini reprend du poil de la bête, et c’est peu de le dire. Tout au long des essais hivernaux, Marc Márquez a pointé du doigt le potentiel élevé de son cadet, et aujourd’hui il en fait même son “principal adversaire au championnat”. Álex Márquez, lui, se sent mieux que jamais et il savoure.

“C’est le moment où je me sens le plus fort en MotoGP”, a avoué le pilote Gresini à l’arrivée du GP d’Argentine. “J’ai le sentiment que cette moto me convient vraiment bien, elle convient à mon pilotage et à tous les niveaux. Je prends tout simplement du plaisir sur la moto, chaque tour que je fais je m’éclate, je joue avec la moto et c’est vraiment génial.”

Un très gros début de saison pour Álex Márquez !

Photo de: Gresini Racing

“Il faut continuer comme ça. Le team fait du super boulot et le soutien qu’on reçoit de la part de Ducati est génial. Il faut qu’on comprenne certaines choses chez Marc, mais on était plus proches ici et c’est vraiment sympa de me battre contre lui pour une victoire en MotoGP.”

Gigi Dall’Igna y est lui aussi allé de ses éloges dans son billet post-GP sur LinkedIn : “La course d’Álex, peut-être la plus belle qu’il ait jamais faite, mérite d’être encadrée. Il a lutté avec ténacité pour la victoire, non seulement en montrant le talent que nous lui connaissons si bien mais aussi en affichant la maturité d’un vétéran en restant dans le jeu jusqu’au bout : le seul qui ait pu jusqu’à présent inquiéter un Marc granitique.”

Une autre paire de manches à Austin ?

Après ces deux premières expériences, Álex Márquez attend les prochaines pistes avec curiosité, notamment Austin cette semaine. “On a réussi à être très rapides en Thaïlande et ici aussi, mais il est vrai que ce sont des pistes qui me conviennent bien, c’était déjà le cas dans le passé”, a-t-il souligné en quittant Termas. “Le Texas va être un bon test parce que c’est une piste qui ne m’est peut-être pas très favorable en comparaison avec la Thaïlande ou l’Argentine, alors on va bien voir si on arrive à être proche.”

“On va essayer de toujours se donner à 100% là-bas, d’être très concentré de vendredi à dimanche et voir si on arrive à marquer encore de bons points pour le championnat”, a poursuivi l’Espagnol, tout en sachant que son frère s’y annonce particulièrement difficile à battre. “J’ai le sentiment d’avoir la confiance pour être compétitif sur tous les circuits. Il faut voir à quel point ce sera le cas. Je continue de penser qu’il faut qu’on progresse un peu par rapport à Marc mais on est plus proches ici qu’on ne l’était en Thaïlande, où il était sur une autre planète.”

“On est plus proches alors que [Termas] est une piste qui lui convient très bien, et c’est aussi l’une de mes préférées. Il faut continuer à avancer, prendre les courses les unes après les autres sans penser à l’avenir. Pour le moment, il faut savourer cela et ensuite, je vais me concentrer sur Austin et prendre les courses les unes après les autres, en essayant de me donner à 100% de vendredi à dimanche, de marquer le maximum de points pour le championnat et d’avancer pas à pas. Si on fait ça, si on ne se projette pas trop loin, on peut faire du bon boulot.”

Lire aussi :