L’adaptation des pilotes Tech3 à la KTM se fait dans la douleur, ce qui s’est encore vu au GP d’Argentine. Après le forfait de Lorenzo Savadori, ils étaient les deux derniers sur la grille de départ et Enea Bastianini était le moins bien placé, ce qui illustrait ses difficultés.

Au moment d’entamer le week-end, l’Italien confiait sans problème que sa neuvième place au GP de Thaïlande, conquise grâce à son habituelle bonne gestion du pneu arrière, était un résultat “inattendu” et qu’il ignorait encore si cela marquait des progrès ou restait une performance “un peu étrange”.

Dès le vendredi, il a constaté son incapacité à gagner en performance dans l’exercice du time attack et n’était donc que 21e au départ du sprint, conclu à une 14e place guère plus réjouissante, mais sans avoir renoncé un seul instant. “Je me suis donné à 100% pour essayer de récupérer quelques positions parce que je n’accepte pas d’être derrière”, confiait alors un Bastianini sans concession. “Mais pour être honnête, je suis lent.”

“Le problème principal, c’est que je n’arrive pas à reproduire les mêmes mouvements sur la moto à chaque tour, je fais chaque fois des erreurs et c’est un problème. Pour demain, on va encore essayer quelque chose de différent parce qu’il faut qu’on trouve quelque chose qui m’aide à être plus rapide. Je veux au minimum être dans le top 10.”

Enea Bastianini (Tech3).

Enea Bastianini (Tech3).

Photo de: Tech 3

Interrogé sur la nature du problème qu’il cherchait à corriger avec ces multiples changements, Bastianini a décrit du temps perdu en entrée de courbe : “Si vous regardez la course… Enfin, vous ne pouvez pas le voir parce que je suis derrière ! [rires] D’après ce que moi je vois, j’arrive à freiner fort quand la moto est droite et ça permet de dépasser plusieurs pilotes, c’est positif, c’est le plus gros point fort de cette moto.”

“Mais pour le reste, en milieu de virage on ne peut pas beaucoup tourner et il faut relâcher l’accélérateur, ce qui fait perdre beaucoup de temps. On a essayé beaucoup de [changements de] position, beaucoup de réglages mais rien n’y change. Pour demain, il faut qu’on modifie la moto, pas tant la position mais quelque chose de différent. Je veux travailler parce que je n’accepte pas d’être [loin].” 

Bastianini n’a pas réellement pu mesurer l’ampleur de ces modifications le dimanche. “Ma course s’est finie très tôt”, a déploré le pilote Tech3, envoyé au sol dès le deuxième tour après un contact avec Raúl Fernández, qui a reçu un long-lap pour la manœuvre. “J’étais content parce que mon départ a été bon et que je me battais pour la 13e place au deuxième tour.”

Bastianini n’a pas renoncé et a repris la course, terminée au 17e rang, devant Somkiat Chantra. Il estime que son rythme “était bon” malgré une KTM dépourvue d’ailerons sur le côté gauche après la chute : “La sensation était un peu étrange. Sinon, les impressions étaient assez bonnes, jusqu’aux quatre derniers tours, quand le pneu s’est beaucoup dégradé. J’avais beaucoup attaqué au cœur de la course, je donnais tout pour essayer de revenir. C’est normal.”

Avec Léna Buffa

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Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

Tech 3

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