Après une décevante 14e place en qualifications, Pedro Acosta a connu deux courses assez différentes l’une de l’autre à Sepang. Lors du sprint, il a rapidement plafonné tandis que dans l’épreuve principale, il a pu réaliser plus de dépassements, aidé par une moto plus à l’aise dans les duels, et intégrer le top 5.
Il s’avère que le pilote Tech3 a disputé les deux épreuves avec des motos qui n’avaient pas la même configuration aérodynamique, en ayant recours aux deux carénages que KTM a homologués pour la saison.
“C’était […] important de voir les différences entre les carénages, entre celui que j’avais dans le sprint et celui que j’avais [en course principale]”, a déclaré Acosta en fin de week-end. “C’était vraiment mieux parce que j’ai pu doubler.”
Le pilote espagnol a pourtant confié ne pas avoir d’idée très précise des différences entre les deux carénages. “La forme, j’imagine. Il y a le dernier à avoir été homologué et l’autre”, a-t-il confié, sans savoir non plus pourquoi il a été plus à l’aise avec celui utilisé dimanche. “C’est assez dur de comprendre pourquoi un carénage est meilleur que l’autre mais ce qui est bien, c’est que [KTM fait] de bonnes analyses.”
La KTM de Pedro Acosta équipée de l’aileron sur la roue avant.
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo
Les expérimentations aérodynamiques sur la KTM ne se sont pas arrêtées au carénage. Dans les deux courses, la moto d’Acosta disposait d’une ailette au-dessus de la roue avant, que l’Espagnol n’avait jamais utilisée jusqu’à présent. Cet élément aérodynamique apporte, lui, une meilleure stabilité et pourrait même réduire le risque de chute… mais il a également un effet sur la température du pneu qui pourrait le rendre moins efficace sur d’autres pistes.
“[Cela génère] des forces différentes sur le pneu. On a eu beaucoup de problèmes de blocages et de perte de l’avant, comme à Misano, au Japon, en Indonésie. J’ai aussi perdu l’avant et j’ai fait un highside à Phillip Island, en Thaïlande aussi. Ça aide à appliquer la force différemment.”
“Ça réduit aussi un peu la température des pneus. C’est difficile parce qu’on ne peut pas l’utiliser sur toutes les pistes et on a des circuits comme Le Mans, où on cabre beaucoup, mais où il fait frais. Pour le moment, c’est positif. On verra quand le négatif se présentera.”