Honda a montré des signes très encourageants lors des deux premiers week-ends de compétition de l’année. Décrochée l’an passé, la marque japonaise peut désormais prétendre au top 10 et lutter directement avec ses rivales. Johann Zarco a ainsi décroché ses deux meilleurs résultats avec la Honda et s’est même permis de sortir légèrement frustré du GP d’Argentine, malgré une sixième place derrière cinq pilotes Ducati.

La concurrence voit Honda devenir une menace de plus en plus sérieuse, à commencer par Yamaha, qui avait l’avantage l’an passé. “Ces bâtards ont trouvé quelque chose qui nous met à la dernière place !”, a préféré s’amuser Álex Rins, appuyé par Jack Miller, qui a vu que les pilotes Honda n’éprouvaient pas les mêmes difficultés que lui : “Il semble qu’ils ont un peu plus de grip arrière, en suivant et en voyant les motos en piste”, a commenté l’Australien. “Ils font des progrès. Ils attaquent fort.”

Même son de cloche du côté de KTM, qui se bat désormais directement avec les pilotes Honda. “Ils font un bon travail depuis cet hiver”, a constaté Pedro Acosta. “Ils ont peut-être fait les plus gros progrès si on compare tous les constructeurs. Zarco a été rapide, il est incroyable sur ces pistes très difficiles mais [Joan] Mir était vraiment rapide en Thaïlande, il était là lors des courses et du test. Ils font un bon travail parce que j’ai suivi Zarco et Mir quelques tours et ils ne semblaient vraiment pas mauvais. Il faut qu’on progresse.”

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Joan Mir se félicite de ce bond en avant. Après le GP de Thaïlande, il affirmait déjà que Honda n’était plus réellement devancé que par Ducati, ce qui semble se confirmer dans les résultats : l’Espagnol a enchaîné deux qualifications directes en Q2 cette année, ce qu’il n’avait réussi qu’au GP d’Inde 2023 avec la RC213V, et il a vu l’arrivée des deux courses parmi les dix premiers au GP d’Argentine.

Des performances qui confirment selon lui que Honda est à la lutte avec tous les constructeurs… si ce n’est Ducati. “Je suis content parce qu’on se bat avec les gens qu’il faut”, a souligné Mir. “Dans un week-end favorable, peut-être qu’on pourra en faire plus.”

Joan Mir est désormais directement dans la lutte avec les pilotes des autres marques.

Photo de: HRC

“Je pense que sans ces cinq ou six Ducati, on serait à une position totalement différente parce qu’on se battrait devant”, a-t-il insisté. “Mais le fait est qu’il y a six motos super performantes, qui sont un ou deux crans devant tout le monde. Il y a ces gars, puis nous. Sans eux, je serais super calme pour [des qualifications directes en Q2] parce que je serais dans le top 10 sans problème ! Mais avec eux, il n’y a que quatre pilotes qui peuvent y entrer. Je dirais que cela nous complique un peu la vie mais il faut rester dans cet état d’esprit, être réaliste.”

L’an dernier, je venais sur les courses en sachant qu’on ne pourrait pas être performant, en sachant qu’on aurait du mal, à essayer de ne pas être dernier.

Ce regain de forme est un véritable soulagement pour Joan Mir. Le champion du monde 2020 apparaissait souvent désabusé lors de ses deux premières saisons avec Honda mais il a retrouvé le sourire depuis le début de saison, et peut aborder les courses dans un bien meilleur état d’esprit : “Il faut qu’on soit satisfaits parce que c’est une histoire totalement différente de la saison dernière. On peut se battre et c’est bien. Je prends du plaisir sur la moto.”

“C’est totalement différent parce que je pense que l’an dernier, je venais sur les courses en sachant qu’on ne pourrait pas être performant, en sachant qu’on aurait du mal, à essayer de ne pas être dernier”, a-t-il rappelé. “C’était un peu le scénario. Je pense que c’est différent cette année.”

“Pendant le test de Sepang, ainsi qu’à Buriram, on a montré ce qu’on pouvait faire. Cela contribue à améliorer le résultat final parce que l’état d’esprit est différent. Le pilotage est également différent quand on est dans cet état d’esprit.”

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