Johann Zarco a livré une belle bataille dans le peloton du Grand Prix de Malaisie et s’est trouvé au cœur de l’action face à plusieurs autres protagonistes avec lesquels il a grandement apprécié pouvoir se battre.

Onzième à l’arrivée, le Français sait bien entendu qu’il a notamment bénéficié des chutes de deux pilotes plus rapides que lui en Franco Morbidelli et Marc Márquez durant la course, ainsi que de celle des deux représentants officiels de KTM au départ, mais le fait est que le pilote LCR Honda s’est senti à l’aise en dépit du fait d’avoir dû plus lutter en seconde partie de Grand Prix qu’il ne l’aurait souhaité.

Un temps pointé neuvième du Grand Prix, il a finalement dû céder deux positions, face à la Ducati de Marco Bezzecchi et à la KTM d’Augusto Fernández, et il a franchi la ligne d’arrivée au 11e rang, à la même position que celle qu’il occupait sur la grille de départ.

 

Au classement général, celui qui revendique avec le sourire avoir atteint les positions qu’il visait en début de saison avec la Honda se trouve crédité de cinq nouveaux points. Il s’agit du huitième GP consécutif lors duquel le Français a engrangé des points, faisant de lui de loin le mieux classé des pilotes du clan Honda.

“Je suis content car je n’ai pas commis d’erreur de la course”, constate-t-il, avant de rapidement revenir sur ses mots. “Peut-être une, au virage 7. J’ai un peu manqué le virage au moment où Bezzecchi a commencé à m’attaquer. C’était le moment où je sentais que je pouvais faire le break sur lui, rester avec Viñales et Rins et créer l’écart avec Bezz… Mais je n’y suis pas parvenu car c’était difficile. J’ai vraiment essayé !”

Ensuite, la bagarre “a été cool avec lui”, estime Zarco. “J’ai commencé à avoir du mal avec le pneu arrière et l’adhérence sur les côtés, ce qui ne m’a pas aidé à piloter la moto. Mais le début de course a été bon et c’était cool de se sentir en contrôle. D’hier à aujourd’hui, je voulais avoir ce contrôle pour conserver une sorte de marge et être sûr de faire les 20 tours, et j’ai eu ça. Je n’avais peut-être pas plus de vitesse, mais au moins, j’ai pu bien mieux contrôler la moto et ça m’a aidé pendant au moins la moitié de la course.”

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Un peu de pression en fin de course

Zarco a ensuite manqué de ressource en fin de Grand Prix pour rester dans groupe qu’il visait, mais il ne termine au final qu’à six secondes de la septième place de Viñales. “Le moment où vous en voulez plus est peut-être le moment où le pneu chute”, détaille le Français, qui s’est même mis une certaine pression en fin de course, conscient de tenir des points importants.

“Je pense que j’ai aussi bien pu contrôler le pneu en début de course et ça m’a aidé à garder le rythme jusqu’à la fin. Et sur les trois derniers tours, j’ai eu peur qu’Aleix [Espargaró] me rattrape, mais il avait du mal aussi.”

“J’ai eu énormément chaud à la fin, mais peut-être qu’il y avait aussi le stress. J’étais 11e, je ne voulais pas perdre une autre position et je ne pouvais pas rattraper Augusto. Tu es donc là, tu ne peux rien faire sur la moto et tu vois que tu perds du temps et que tu as plus de mal… Mais à la fin, la majorité des pilotes se trouve dans cette situation.”

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“Je suis plutôt satisfait de cette course, de ce résultat, et c’est une bonne confirmation de ces courses outre-mer où j’ai fait un énorme pas en avant dans les classements et je suis clairement dans les objectifs de positions que j’annonçais en début d’année. Ça a peut-être pris un peu de temps, mais mieux vaut tard que jamais”, dresse comme bilan le pilote LCR Honda, 17e du général avec 53 points.

“On a beaucoup fait progresser les virages rapides. On a obtenu une moto qui tournait mieux grâce à l’aéro et ça nous a aidés à progresser”, poursuit-il lorsqu’il lui est demandé ce qui a finalement le mieux évolué sur sa Honda depuis le début de l’année.

VIDÉO – Le résumé du Grand Prix de Malaisie