Vainqueur sur place il y a deux semaines, Marc Márquez ne s’estime pourtant pas favori pour remporter le GP d’Émilie-Romagne qui se dispute à Misano. Alors que la première journée a montré l’avantage de Pecco Bagnaia et Jorge Martín, le pilote Gresini a assuré ne pas avoir été étonné de ses trois dixièmes de retard sur le leader et se contente sans difficulté apparente de son troisième temps.

À l’issue de ces essais, il a pointé la bonne adhérence offerte par la piste pour expliquer ses difficultés, toutes relatives cependant car Márquez a tout de même passé toute la journée dans le haut du classement.

T’attendais-tu à ce que ce soit plus facile ?

Non, non ! Je m’attendais à être plus loin en termes de position, mais avec ce chrono. Pendant le Covid, déjà, c’était toujours super serré au deuxième Grand Prix [disputé sur une même piste]. Et effectivement, c’est très serré, tout le monde est rapide. Quand il y a de bonnes conditions d’adhérence, le schéma habituel cette année c’est que Martín et Bagnaia progressent, et aujourd’hui effectivement ils étaient beaucoup plus rapides que nous. Mais on est là, dans le second groupe − comme à Misano 1. Là-bas, il y avait eu ces gouttes de pluie en course qui nous avaient aidés à gagner.

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La Ducati GP24 parvient-elle à mieux exploiter l’adhérence ?

Je ne sais pas… Je vous le dirai l’année prochaine ! Je ne sais pas si ça vient de la GP24 ou de moi. Car la plupart du temps durant ma carrière, pas seulement avec la Ducati mais aussi avec la Honda, quand le grip était faible, j’ai pu me montrer très rapide, tandis qu’avec un grip plus élevé c’était beaucoup plus égalitaire et parfois plus difficile pour moi. Ça peut paraître bizarre, parce que normalement, quand il y a plus de grip, c’est plus facile de rouler. Mais avec plus d’adhérence, les forces semblent plus égalitaires à tous les niveaux.

En termes de rythme, évalues-tu la différence entre la GP23 et la GP24 aux alentours de deux dixièmes ?

À chaque course [passée] et pour les sept prochaines, ça n’est pas sur la GP24 et la GP23 que je me concentre, mais sur moi et les plus rapides qui sont Pecco et Martín. Donc actuellement, ça fait trois, voire quatre dixièmes au tour avec le pneu arrière medium. Dans le time attack, j’ai réussi à faire un [bon] tour mais eux semble y arriver plus facilement.

Marc Marquez, Gresini Racing

Marc Márquez se sent plus en difficulté en conditions de bonne adhérence.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le grip est à ce point meilleur cette semaine ?

Oui, le grip est meilleur mais tout est plus sharp. C’est la raison pour laquelle il y a eu tellement de chutes. Quand il y a beaucoup d’adhérence, on pousse à la limite, mais il n’y a pas d’alerte. On perd l’avant et c’est tout. C’est pour ça qu’il y a beaucoup de chutes dans cette séance.

Quel a été le problème sur ta moto dans la première partie de la séance ?

J’ai senti quelque chose d’étrange et je suis rentré pour que tout soit recontrôlé, parce que je ne voulais pas subir une chute idiote à cause de sensations étranges. Je suis rentré, j’ai changé de moto et ils ont réglé le problème. Ça a changé un peu nos plans, mais le plus important c’est que malgré ce problème, notre résultat n’a pas été affecté parce que j’ai pu faire la seconde partie de la séance.

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