Johann Zarco est sorti très agacé de son échange avec la direction de course, qu’il jugeait trop peu entreprenante pour se prononcer sur son accrochage avec Aleix Espargaró, après lequel ils ont tous les deux dû abandonner à Jerez. Les commissaires de course ont finalement décidé de n’imposer aucune sanction.

Alors qu’ils étaient à la lutte depuis plusieurs tours, le pilote Aprilia a perdu le contrôle de sa moto et emmené le Français avec lui. Un fait de course selon le collège des commissaires. “Après avoir écouté les deux pilotes et après analyse, il a été déterminé qu’il s’agissait d’un incident de course”, indiquent-ils dans leur décision, sans plus de précisions.

Espargaró a perdu des places au départ, en raison d’un souci d’embrayage, et a ensuite subi des contacts avec Franco Morbidelli et Zarco. Il confirmé une perte de contrôle, alors qu’il voulait justement éviter le contact avec le pilote LCR.

“En essayant de gagner des positions, au virage 5 j’ai totalement perdu l’avant et je suis tombé, malheureusement, je n’ai pas pu [éviter] Johann, je l’ai percuté comme ça”, a-t-il déclaré. “C’est dommage de conclure un week-end de cette manière.”

La chute d'Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team, Johann Zarco, Team LCR Honda

La chute d’Aleix Espargaró et Johann Zarco

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Espargaró a vu un Zarco “très, très en colère contre le directeur de course” plus que pour leur accrochage, mais si le Catalan peut “parfaitement comprendre” cette réaction, il n’a pas apprécié l’aggressivité de Zarco dans leurs duels.

“J’ai dit à Johann qu’on était 14e, qu’il m’a percuté trois ou quatre fois, qu’il faut plus de respect. Il a dit que c’est sa façon de piloter, de doubler comme ça. Ok, ce n’est pas ma façon de rouler. C’est pour ça que pour éviter le contact, j’ai bloqué l’avant et je suis tombé, parce que la chose facile, ça aurait été de le toucher un peu dans ce virage. J’ai vu hier qu’il n’y avait pas de pénalité pour ça, mais ce n’est pas mon pilotage. Je ne veux pas faire ça.”

“J’ai bloqué l’avant pour éviter le contact. C’est ce que j’ai dit à Johann, il a dit ‘Ok, je te comprends’, mais il était vraiment en colère avec tout le collège de la direction de course pour d’autres manœuvres hier, et il ne cache pas ses émotions.”

Pendant la course, les commissaires ont analysé un autre incident impliquant Zarco, son contact avec Acosta dans le premier tour. Ils ont précisé que leur intention aurait été d’imposer au Français de rendre une position, mais qu’ils ont constaté qu’il l’avait fait dès le secteur suivant et n’ont donc imposé aucune sanction.

Freddie Spencer, Andres Samolinos et Tamara Matko devaient aussi se pencher sur l’accrochage entre Jack Miller et Morbidelli, qui a vu ce dernier percuter l’Australien. Le verdict a été exactement le même que pour le premier incident, et donc sans aucune sanction.

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