Maintenant que Yamaha a la certitude de doubler ses effectifs grâce à l’accord trouvé avec Pramac Racing, l’identité des futurs pilotes est sur toutes les lèvres. Le championnat entrant dans sa pause estivale dès la semaine prochaine, les choses pourraient aller très vite, sachant que des contacts étaient déjà amorcés.

On sait que Fabio Di Giannantonio figure parmi les candidats, et il a reçu aujourd’hui le soutien très appuyé de Fabio Quartararo. Questionné pendant la conférence de presse de lancement du GP d’Allemagne sur le pilote qu’il souhaiterait voir sur l’une de ces M1, le Français n’a pas tourné autour du pot.

“Ce gars à ma droite”, a-t-il répondu en indiquant Di Giannantonio. “Je pense que Fabio peut faire du très bon travail pour Yamaha. […] Ces dix derniers mois, il a vraiment fait du très bon travail. Je crois qu’on a besoin d’un pilote comme lui pour améliorer notre projet.”

De plus en plus en vue sur le marché des transferts, Di Giannantonio ne cache pas depuis déjà plusieurs semaines travailler sur trois options, et notamment celle de rejoindre le clan Yamaha via Pramac. Il est également en lice chez VR46, qui aimerait renouveler son contrat, et dit avoir une troisième possibilité, tout en insistant sur sa volonté de pouvoir gagner dès le début de la saison prochaine.

“Je suis reconnaissant de cette situation, et aussi reconnaissant envers Fabio. C’est toujours très agréable d’entendre ces mots de la part d’un collègue − un rival mais aussi un ami”, a réagi l’Italien. “Ce n’est pas un secret que l’on parle avec Yamaha, mais aussi avec mon équipe, et il y a un plan C que je ne peux pas révéler. La semaine dernière, j’ai discuté avec Fabio au sujet du projet. Je suis dans une bonne situation, je suis très heureux de pouvoir décider de mon avenir.”

Fabio Quartararo aux côtés de Fabio Di Giannantonio et Álex Márquez à la conférence de presse de jeudi, au GP d'Allemagne.

Fabio Quartararo aux côtés de Fabio Di Giannantonio et Álex Márquez à la conférence de presse de jeudi, au GP d’Allemagne.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Ma préférence va à un plan A qui est clair, puis il y a un plan B, mais on a aussi un plan C. Je suis assez ouvert. Je pense que ce sera beaucoup plus clair ce week-end”, a ajouté Di Giannantonio. “Je vais prendre encore ce week-end et quelques jours de la semaine prochaine pour me décider car c’est toujours difficile de prendre une décision pendant un week-end. En tout cas, on est très proches de sceller mon avenir.”

Passé cette année de Gresini à VR46, Di Giannantonio dit avoir des priorités très claires : “Avoir une moto d’usine, un contrat d’usine et aussi recevoir le traitement d’usine d’un constructeur. C’est une des choses que j’évalue pour les prochaines années.” Et d’ajouter : “Je suis encore en train de réfléchir à ce qui sera la meilleure solution pour moi, pour ma carrière, mais ce que je veux, c’est un projet que je pourrais, d’une certaine manière, mener. La décision est principalement basée là-dessus.”

Quartararo, qui a lui-même eu besoin d’être convaincu avant de prolonger son contrat avec Yamaha pour les deux prochaines saisons, a défendu le projet de son constructeur face à la possibilité pour Di Giannantonio de passer sur une Ducati GP25 chez VR46 : “Ce sont deux projets différents. Bien sûr, la Ducati gagne actuellement, ils sont huit mais ils seront deux de moins l’année prochaine, et nous deux de plus. Beaucoup de nouvelles personnes rejoignent Yamaha. Le projet a commencé en janvier-février et on ne peut pas commencer un nouveau projet et être déjà en bagarre au sommet au bout de quatre ou cinq mois. L’année dernière, on était dans une situation très difficile, aujourd’hui on fait beaucoup de changements et ça prend du temps, je le sais.”

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Un rookie pour compléter le duo ?

Fabio Quartararo a aussi mentionné d’autres noms, ceux des pilotes Moto2 Sergio García et Alonso López. “Je pense qu’un rookie peut également être une bonne idée”, a-t-il souligné. “García et López sont des noms qui sont très rapides en Moto2 et je crois qu’ils peuvent mériter leur place dans une équipe comme Pramac qui, au final, ne sera pas une équipe satellite mais une extension de l’usine.”

Il existe un autre candidat en la personne de Miguel Oliveira, qui juge Pramac comme “un endroit super intéressant” où il disposerait d’un contrat d’usine mais devait “peut-être accepter que la moto n’est pas la meilleure actuellement”. Le pilote portugais, qui s’interroge sur la suite à donner à son partenariat avec Aprilia, défend sa volonté de ne pas se précipiter : “J’ai parlé avec différentes équipes, et elles doivent désormais prendre leurs propres décisions. Il faut donc qu’on attende, qu’on se montre patients.”