Toujours classé parmi les quatre premiers depuis le début de la saison, dans les sprint comme dans les courses principales, Jorge Martín semblait parti pour continuer à creuser l’écart au championnat ce dimanche. Après avoir ferraillé avec Marc Márquez et Pecco Bagnaia en début d’épreuve, le Madrilène menait la danse à Jerez… jusqu’à une chute au virage 6.

Bagnaia était au contact et Martín comptait attaquer pour creuser l’écart mais il assure qu’il n’a pas pris de risques dans ce virage, et ne comprend pas la cause de sa chute. Il reconnait qu’il aurait eu du mal à tenir le rythme imposé par Bagnaia en fin d’épreuve, mais a quand même perdu de gros points puisque cette erreur fait fondre son avance au championnat et permet à son rival de revenir à 17 unités.

Le vice-champion en titre tente malgré tout de voir le verre à moitié plein, retenant sa victoire dans le sprint, le bon rythme montré tout au long du week-end et l’absence de vibrations à l’arrière, un problème qui avait touché les pilotes de la Ducati 2024 en début de saison.

C’était une chute étrange…

C’est sûr que c’était une chute bizarre. Je vais un peu l’analyser. J’étais exactement à la même vitesse et j’ai freiné au même endroit donc c’est un peu bizarre, on doit essayer de comprendre un peu plus en détail. J’essayais de garder un rythme constant, entre 1’37″9 et 1’38″0. Je pense que c’était un bon rythme pour garder la tête à ce stade e de la course, essayer d’économiser un peu le pneu arrière pour la fin. J’étais concentré et confiant, c’est sûr que je ne m’attendais à tomber à ce rythme parce que j’étais vraiment tôt dans le virage, encore vraiment droit. On doit comprendre pour que ça ne se reproduise pas, c’est tout.

 

Quelles ont été les sensations ? Une perdre soudaine ou tu avais des vibrations ?

Non, non, je suis juste tombé, vraiment droit. Il y avait peut-être quelques virages où je prenais un peu plus de risques, mais le virage 6 n’en faisait pas partie. J’essayais d’être constant, je freinais toujours au même endroit, donc où doit comprendre et progresser pour la suite.

Comment as-tu réglé la pression de pneu ?

En fait, on était un peu plus haut qu’hier et dès le deuxième tour j’étais devant. Je ne pense pas que [la chute] est liée à la pression. Je ne comprends pas encore la chute, on verra après.

Est-ce que tu essayais de creuser l’écart sur Pecco ?

Évidemment, j’avais vu 0″2 sur le panneau et je voyais qu’il avait un peu de mal, mais j’essayais de rester au même rythme. Ce n’est pas que j’ai attaque plus. Évidemment, je pensais à attaquer plus après trois ou quatre tours, quand les pneus étaient un peu plus constants, mais à ce stade j’essayais juste d’être constant. C’est pour ça que je suis frustré parce que si j’avais attaqué un peu plus, j’aurais compris. Mais je ne comprends pas encore. Pecco était incroyable aujourd’hui, je ne pouvais pas rouler en 1’35″4. Peut-que je pouvais être 1’37″6, 1’37″7, mais pas en 1’37″4, c’est certain.

Jorge Martin, Pramac Racing

Jorge Martín menait le GP d’Espagne avant sa chute

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Est-ce difficile pour la confiance quand on ne comprend pas la cause de la chute ?

Bien, c’est sûr que l’on trouvera la solution, et qu’on comprendra pourquoi il y a eu la chute, donc je suis détendu à ce sujet. On a beaucoup progressé depuis un an à Jerez, c’est la chose que je retiens. Je suis tombé après avoir mené pendant dix tours, j’ai gagné hier et j’étais vraiment performant sur le sec et sur piste humide, donc je suis détendu. Il reste beaucoup de courses, on doit avancer course après course. Je ne repars pas de Jerez les mains vides, on a pris 12 points. Ce n’est pas mauvais. Il faut progresser et on a encore demain [avec un test] pour améliorer les autres domaines que je pense que l’on doit améliorer. Je n’ai aucune inquiétude particulière. C’est sûr, un peu [déçu] de ne pas avoir terminé aujourd’hui.

Tu n’as eu aucune vibration ce week-end ?

Zéro. C’est bien. On a certaines idées pour essayer de progresser mais ce n’est peut-être pas la piste pour les essayer. Mais on a des pièces qu’il faudra de toute façon essayer [lundi].

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