De son propre aveu “beaucoup trop lent” au Qatar, Jack Miller a vécu un bien meilleur week-end au Portugal, bien qu’imparfait. Cinquième en qualifications, l’Australien était le meilleur représentant de KTM sur la grille et la course sprint a débuté de la meilleure des façons puisqu’il était leader après les deux premiers virages. Il n’a pas pu conserver le leadership très longtemps et après quatre tours, il était de nouveau cinquième.

On pouvait alors craindre une nouvelle dégringolade dans la hiérarchie mais Miller a conservé cette position jusqu’à l’arrivée. Après le sprint, il se disait “plus ou moins satisfait”, ayant souffert après avoir pris la tête. “On pouvait faire un peu mieux et j’ai eu du mal à avoir des sensations avec les pneus au début, et avec les conditions”, a-t-il détaillé. “J’ai fait une petite erreur en passant mal un rapport, ce qui m’a fait perdre le contact avec le groupe de tête mais j’ai maintenu le rythme. La cinquième place était la meilleure possible et nous allons étudier les domaines dans lesquels nous pouvons progresser.”

Dimanche, Miller a encore pris la cinquième place, au terme d’une course au déroulement très différent. Sixième après le premier tour, il a été doublé par Brad Binder et Pedro Acosta, tous deux plus à l’aise sur la KTM, et semblait destiné à prendre la huitième place avant de profiter des chutes de Marc Márquez, Pecco Bagnaia et Maverick Viñales en fin d’épreuve. Il était trop en difficulté dans les deux derniers virages pour faire mieux.

“C’était une [course] acceptable. J’ai essayé de rester avec les leaders, il me manquait un peu de vitesse, surtout dans le dernier secteur. J’essayais de m’accrocher, j’étais rapide dans le deuxième et le troisième secteur mais je perdais un peu trop de temps dans le dernier. Malheureusement, je n’ai pas pu compenser l’effet yo-yo.”

Jack Miller, Red Bull KTM Factory Racing

Jack Miller

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Je manquais surtout d’un peu de contact avec le pneu, pour accélérer en sortant de l’avant-dernier virage, et même entrer dans le dernier virage. Il y a un peu de travail à faire mais c’était un week-end positif. On a progressé dans tous les domaines donc je pense qu’on peut se baser sur ce résultat pour construire. On a une moto fantastique, avec un gros potentiel. On doit juste en tirer le meilleur.”

Miller n’a “pas trop” ressenti la dégradation de sa gomme arrière et espérait en profiter en fin de course, mais il manquait finalement de rythme : “Je gérais plutôt bien le pneu. Je pensais qu’il y aurait plus de problèmes en fin de course, en tout cas je l’espérais parce que j’assurais pas mal dans les [virages] 5 et 6, les virages rapides aussi. J’espérais me rapprocher de certains gars, je suis resté dans les 1’39 mais je perdais trop dans ces deux derniers virages.”

“Je ne pouvais pas avoir le rythme que j’avais [lors du sprint], de petits 1’39, ce qu’il fallait pour être devant. Il nous en manquait un peu mais on peut se satisfaire d’un top 5, comme je l’ai dit c’est un gros progrès par rapport [au Qatar]. Si on reste sur cette voie, ce sera positif au Texas.”

Les soucis rencontrés dans la dernière portion du circuit n’inquiètent pas véritablement Miller : “Dans certains virages c’est très bon, et quand on met la charge un peu lentement, j’ai un peu plus de mal. J’avais un peu de mouvement de l’arrière dans ces deux virages, c’était un peu plus sur le côté droit. [Je perdais du temps] du début jusqu’au milieu du virage, et évidemment, cela se transfère à la sortie, il manquait un peu de contact du début à la fin en fait.”

Jack Miller, Red Bull KTM Factory Racing

Jack Miller

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“On a de bonnes données, avec Pedro qui a très bien piloté, avec Brad aussi. On a de bonnes données à analyser, on va essayer de faire notre travail, essayer de comprendre ce que l’on fait différemment et essayer de corriger ça mais on a fait de gros progrès en termes de performances ce week-end, en rythme de course et aussi sur un tour.”

“Je suis plutôt content, je pense que l’on peut comprendre un peu plus, travailler un peu plus, travailler sur notre rythme. En course sprint, je sentais que j’avais un très bon rythme et [dimanche] je n’ai pas pu m’accrocher autant. On va essayer de comprendre la différence entre le tendre et le medium et de voir où l’on doit progresser.”

“Comme je l’ai dit, il y a de solides fondations pour nous”, a ajouté le pilote KTM. “Maintenant, on a quelques pistes que j’aime vraiment comme ici, et évidemment Jerez et Le Mans. De bonnes pistes arrivent et comme je l’ai dit, si on peut juste un peu plus comprendre pour la moto, l’adapter un peu plus à mes besoins, on pourra être encore plus fort. Je sens que j’ai mieux piloté ce week-end et si on peut continuer à faire ça – et comme je l’ai dit, corriger certains soucis – je pense que l’on pourra être assez performants.”

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